Improving the estimates of agricultural land wealth

La Banque mondiale fournit une évaluation des performances économiques d’un pays sur la base du produit intérieur brut (PIB) et de la richesse, cette dernière comprenant le capital manufacturé, le capital naturel, le capital humain et social. En ce qui concerne la valorisation des terres agricoles, l’approche de base consiste à utiliser les informations provenant des ventes de terres. Cela a été largement utilisé aux États-Unis en particulier. Cette approche sera laissée de côté, car les marchés fonciers et les données fiables sur les prix des terres font défaut dans de nombreux pays du monde. L’approche que nous proposons pourrait être comparée à une approche basée sur les prix des terrains dans certaines études de cas où de telles données sont disponibles. L’objet de l’évaluation foncière est ambigu en raison de la distinction nécessaire entre valeurs privées et valeurs sociales. Il est reconnu que les ressources foncières produisent certaines valeurs sociales qui ne relèvent ni de la comptabilité nationale ni de la méthodologie décrite dans le mandat. Il n’apparaît pas clairement si elles doivent être inclus dans les estimations de la richesse foncière. L’estimation des valeurs sociales étant difficile, nous nous concentrons sur les valeurs privées tout en offrant des perspectives ponctuelles sur l’intégration des valeurs sociales. En particulier, nous étudions com- ment mieux estimer les taux de croissance des rendements fonciers et comment inclure l’incertitude. Nous examinons également comment revoir les tarifs de location, paramètres utilisés dans la valeur actuelle nette des terres. Enfin, nous suggérons des moyens d’inclure les effets du changement climatique et de la dégradation des terres. Recommandations de Philippe Bontems : À court terme, modifier la méthodologie de la Banque mondiale en incluant nos suggestions concernant les tarifs de location. Effectuer également une analyse de sensibilité concernant les prix. À moyen terme, les spécifications concernant les taux de croissance des futurs rendements fonciers pourraient être modifiées après avoir effectué certaines analyses économétriques. Au même horizon, on peut imaginer l’inclusion de l’incertitude et de l’horizon temporel infini dans toutes les composantes de la richesse dans la méthodologie générale de la Banque mondiale. À plus long terme, de nouvelles recherches et réflexions sont nécessaires concernant l’inclusion des impacts de la dégradation des terres ainsi que du changement climatique.

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