Le satellite SWOT (Surface Water and Ocean Topography) sera lancé en 2022 dans le cadre d’une mission franco-américaine CNES-NASA, appuyé aussi par les agences spatiales du Royaume-Uni et du Canada.

Le budget global est d’environ 1 milliard de dollars et un programme d’investissement pour l’avenir (PIA) a été accordé pour préparer les produits aval valorisant les données satellitaires collectées. Bien en l’amont du lancement, le CNES et la NASA sont très actifs sur la définition et la préparation des utilisations futures.

Depuis 2014 INRAE (Montpellier) est membre de l’équipe scientifique internationale de ce projet, travaillant essentiellement sur la reconstitution des débits des fleuves à partir de données que fournira le satellite.

Ces travaux sont reconnus par la communauté internationale, avec de nombreuses publications.

INRAE teste actuellement son algorithme sur une cinquantaine de fleuves dans le monde.

Présenté comme révolutionnaire avec une toute nouvelle technologie, SWOT offrira une couverture quasi complète du globe hors pôles : à “méso échelle” pour les océans, mais surtout pour l’hydrologie continentale (fleuves et lacs).

Certains fleuves ont été retenus pour faire l’objet d’études spécifiques.

Un groupe de travail sur l’hydrologie spatiale a été créé en 2014. Animé par l’OIEau, il réunit plusieurs partenaires, acteurs français de la recherche, institutionnels, techniques et opérationnels : le CNES, l’IRD, l’AFD, INRAE, la BRLI, la CNR et CLS. Des activités ont été menées avec ce consortium autour de la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS, créée dès 1999).

À l’horizon 2022, le groupe de travail devrait pouvoir fournir les variations spatio-temporelles des hauteurs d’eau des grands fleuves, lacs et rivières, et des débits des grands cours d’eau et des niveaux des océans. Ces données d’altimétrie spatiale ouvrent de nombreuses perspectives, tant pour la recherche scientifique que pour la gestion opérationnelle des ressources en eau, notamment pour les grands fleuves transfrontaliers.

Le fleuve Congo a été retenu comme fleuve expérimental, car particulièrement intéressant, entre autres pour son débit (second plus important du monde après l’Amazone), sa taille (4 700 km), ses enjeux (transport fluvial, irrigation, eau potable, hydroélectricité), et sa nature internationale et transfrontalière (son bassin versant traverse en effet 7 pays).

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