Partage du savoir-faire et de l’expertise française d’INRAE

La province canadienne du Québec : deux fois la superficie de la France, 7,5 M d’habitants, connaît une pression anthropique moyenne sur ses milieux naturels, et des eaux superficielles globalement bien préservées, avec beau- coup de rivières sauvages et très peu fréquentées ou utilisées.

Toutefois, la pression qui se concentre sur une bande urbanisée au sud, le long des rives du Saint Laurent, n’est pas négligeable avec des points de perturbations avérés (mines, moulins à papier, usines hydroélectriques …).

L’expertise sollicitée par le ministère québécois de l’Environnement (MELCC) concernait des questions de méthodologie : comment la France a-t-elle implémenté les prescriptions de la Directive européenne sur l’eau dans ses politiques et sa règlementation ? Comment passe-t-on d’une surveillance uniquement chimique et physico-chimique à une évaluation hydrobiologique ? Comment rend-on contraignantes les prescriptions de diminution des impacts ? Comment intègre-t-on les opérations de restauration dans la politique d’amélioration de l’état des milieux aquatiques ?

Le Gouvernement du Québec s’est engagé dans une politique ambitieuse de surveillance et d’amélioration de la qualité des rivières et lacs impactés par des rejets, des usages ou des aménagements. L’exemple américain est pris en compte, mais l’expérience européenne est jugée très intéressante. Dans le cadre de son Forum Sciences Environnement, le ministère a souhaité qu’un expert européen francophone y présente la méthodologie et la stratégie de mise en œuvre de la DCE en France.

Ce type de mission d’expertise sur un thème précis peut s’avérer très profitable car INRAE est en position de leader sur ce sujet.

Christian Chauvin, coordonnateur en France du consortium Aquaref, a assuré une conférence sur ces sujets, puis il a animé quatre ateliers le lendemain à destination des services du ministère. La question des bio-indicateurs revenait régulièrement tout comme l’instauration de règlementations, de réseau de surveillance permanente. De nombreuses autres idées ont été discutées y compris la prescription de restauration ou mitigation obligatoire, ainsi que la mise en place d’une démarche qualité ou la formation des opérateurs. Beaucoup de questions restent à approfondir en cas de mission ultérieure.

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