Mission d’urgence inondations au Pérou du 23 mars au 14 avril 2017
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Début 2017, le nord du Pérou est touché par de très fortes pluies, des glissements de terrain et des inondations meurtrières. L’état d’urgence sera décrété le 29 mars. Entre-temps, le 20 mars 2017, INRAE était sollicité par le COGIC (Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises) du ministère de l’Intérieur suit à une demande de l’ERCC (Centre de coordination de la réaction d’urgence de l’Union européenne).
Il s’agissait de proposer un expert pour rejoindre à Lima l’équipe d’évaluation et coordination en cas de catastrophe (UNDAC), missionnée par le Programme des Nationsunies pour l’environnement (UNEP) et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA) à Genève, afin d’offrir une expertise ciblée vers l’identification et l’évaluation des risques environnementaux secondaires et des impacts des inondations sur l’environnement.
Les équipes UNDAC interviennent, à la demande d’un pays frappé, pour l’évaluation et la coordination en cas de catastrophe et de situations d’urgences humanitaires.
À l’INRAE, Maria-Helena Ramos, directrice de recherche en hydrologie au sein de l’unité de recherche HYCAR, rejoindra l’équipe UNDAC au Pérou en tant qu’experte environnementale. Sur place, elle a contribué à la collecte et analyse des données auprès de la population touchée afin d’évaluer leurs besoins en eau potable, assainissement, nourriture, santé, relogement et protection. Ces données serviront à saisir l’ampleur de la crise et à définir les priorités stratégiques humanitaires.
Maria-Helena Ramos a mené à terme sa mission dédiée à l’identification et l’évaluation des risques environnementaux. Le constat de terrain a été enrichi par plusieurs contacts auprès des acteurs locaux, y compris avec le service de prévision hydrométéorologique national, ce qui a permis, par ailleurs, d’initier une importante collaboration1 avec le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT).
Les actions prioritaires préconisées dans son rapport final ont notamment concerné l’assainissement des eaux usées et la gestion des déchets solides, avec déploiement d’une collecte efficace et d’infrastructures adaptées, ainsi que, à plus long terme, la cartographie des zones à risques pour renforcer les stratégies de planification et de résilience des territoires face aux risques naturels.
Son témoignage affiche un bilan très positif : « Cette expérience a été enrichissante à de nombreux points de vue. Concrétiser une mission en quelques heures, vivre une application humanitaire de nos travaux de prévision et d’impacts des crues nous encourage fortement«.