Mise en place d’une règlementation relative à la sécurité des barrages

Un projet de construction de barrage induit des bénéfices multiples pour la région ou la nation qui l’accueille, mais aussi des risques pour les populations environnantes et des impacts sur l’environnement. Qu’il s’agisse de produire de l’eau pour l’irrigation, de produire de l’énergie ou de protéger contre les crues, les barrages ont des répercussions, positives comme négatives, susceptibles de bouleverser à plus ou moins long terme les équilibres socio-économiques et environnementaux locaux. C’est pourquoi les concepteurs s’attachent à concilier les enjeux techniques, économiques, environnementaux et de sécurité dans le processus de décision préalable à la mise en oeuvre.

Au Cameroun, la question de la sécurité des ouvrages se pose car le pays s’est engagé dans un important programme de construction de nouveaux barrages afin de satisfaire la demande toujours croissante en eau et en énergie électrique, raccorder de nouvelles zones dans le pays et dans la sous-région Afrique centrale. En outre d’anciens barrages posent des problèmes de sécurité compte tenu de leur âge avancé et/ou du manque d’entretien ou encore parce que le dimensionnement initialement prévu est aujourd’hui dépassé.

En février 2018, la Banque Mondiale avait signé une convention avec l’EDC, gestionnaire national d’électricité au Cameroun, pour la mise en oeuvre du ‘PATDHS’, le Projet d’Assistance Technique pour le Développement de l’Hydroélectricité sur le fleuve Sanaga. Ce fleuve représente environ 75 % du potentiel hydroélectrique de la région. L’ARMP du Cameroun a obtenu un crédit de 24,9 millions d’euros auprès de l’IDA pour financer le PATDHS-UGP MINEE émis en août 2021, un ASMI pour des services de consultants portant sur la mise en place d’une règlementation relative à la sécurité des barrages avec 6 composantes. La République du Cameroun prévoyait d’utiliser une partie du financement pour la mise en place d’un cadre réglementaire sur la sécurité des barrages au Cameroun.

Cet ASMI a été ensuite assorti d’un autre pour recruter un consultant en charge de l’audit financier et comptable.

L’objectif est de :

  • mettre en place une réglementation sur les barrages au Cameroun (rôles et champs d’intervention des acteurs), et
  • former les cadres de l’administration du MINEE (renforcement des capacités).

Avec le bureau d’avocats Hector Farina Conseil, un cabinet avocat camerounais, l’antenne locale du cabinet français d’ingénierie ISL, INRAE faisait partie du consortium ayant répondu. En février 2022, l’offre du consortium a finalement été retenue. Deux experts INRAE ont été mobilisés sur ce projet.

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