Madagascar présente l’un des taux de pauvreté les plus élevés du monde et un indicateur de développement humain (IDH, PNUD) parmi les plus faibles. La question de l’eau constitue un enjeu majeur pour le développement du pays et se manifeste de plusieurs manières :

  • la pénurie ;
  • les difficultés de prospection touchant la région semi-aride du sud-ouest ;
  • l’impact du changement global induisant de fortes modifications de l’utilisation agricole de l’eau dans les zones rurales des Hauts Plateaux ;
  • la pollution de l’eau et le manque de gestion des déchets rendant les ressources impropres à l’utilisation dans les zones urbaines.

Depuis 2016, avec le lancement du programme WaSAf coordonné par Jean-François Humbert, INRAE est investi dans ce projet qui vise à mettre en place une surveillance, une gestion et une protection durable des ressources en eau potable en Afrique. Pour que ces actions soient durables, il est essentiel de renforcer les formations supérieures pour disposer de professionnels qualifiés et compétents dans le domaine de l’eau et pour dynamiser le secteur.

Cela présuppose un appui aux institutions malgaches d’Enseignement Supérieur & de Recherche (ESR) afin qu’elles puissent entretenir la chaîne de compétences nécessaires. Il s’agit notamment de soutenir le développement de compétences dans ce domaine avec des formations professionnalisantes de standard international et impliquant de grands thèmes tels que prospection géophysique, chimie et traitement de l’eau, hydrologie et hydrogéologie, gestion des déchets ainsi que gestion des risques et des crises.

Les enjeux sont multiples :

  • développer et améliorer les formations supérieures (LMD) dans le domaine de l’eau,
  • dynamiser et rendre autonome le secteur de l’ESR en développant des modèles économiques favorisant l’autofinancement,
  • améliorer l’accès à l’eau de la population par le développement local de l’expertise et du dispositif technique en matière de prospection, distribution et protection de l’eau,
  • assurer la sécurisation des usages par les populations,
  • développer la réponse d’urgence face aux crises liées à l’eau, ou encore
  • anticiper les effets des changements climatiques dans un pays où l’évolution des ressources en eau est très incertaine pour les prochaines décennies pour augmenter la résilience des populations, en accompagnant la lutte contre l’insécurité alimentaire et en amélioration les conditions d’hygiène et de santé…

C’est précisément le but du projet SAFE-M lancé en 2022 avec le soutien de l’IdEx – Université de Paris 2019, dans le prolongement de WaSaf. L’objectif est d’aider les chercheurs malgaches à mettre en place une chaîne de formation professionnelle dans le domaine de l’eau-assainissement-hygiène au standard international. Début 2022, plusieurs organismes ont rejoint SAFE-M, Ran’Eau, Transparency International (TI), ainsi que 4 universités malgaches. Dès l’été de la même année, les équipes malgaches ont pu commencer à s’emparer du projet et préparer les futures actions.

La page SAFE-M dataverse donne accès à diverses données et réalisations sur les différents sites : matériel pédagogique, productions scientifiques, données acquises dans le cadre du projet.

La vie du projet : dès 2022, parmi les actions notables : l’installation d’équipements pédagogiques ; cours et TP sur la Chimie de l’eau ; in situ, géo-référencement des points d’eau avec apprentissage aux prises de mesures de terrain, collecte de données, positionnement GPS ; réception du matériel d’hydrologie qui a permis la mission à Tuléar ; en décembre, formation NOÉ : Pilotage et gestion de crise ; … et la « vie du projet » se poursuit…

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