Le satellite SWOT a été lancé en décembre 2022 dans le cadre d’une mission franco-américaine CNES-NASA avec l’appui des agences spatiales britannique et canadienne. Le budget proche d’1 milliard d’USD avec PIA prévoit aussi de préparer les produits de valorisation des données satellitaires collectées auxquels le CNES et la NASA avaient activement travaillé bien en amont. Présenté comme révolutionnaire avec une toute nouvelle technologie, SWOT offre une couverture quasi complète du globe hors pôles : « méso échelle » pour les océans, mais surtout pour l’hydrologie continentale (fleuves et lacs). Certains fleuves ont été retenus pour faire l’objet d’études spécifiques.

Un groupe de travail sur l’hydrologie spatiale animé par l’OIEau a été créé en 2014, réunissant plusieurs partenaires, acteurs français de la recherche, institutionnels, mais aussi techniques et opérationnels : AFD, CNES, IRD, INRAE, CNR, CLS, ainsi que la société BRL Ingénierie sur les aspects hydrologie et hydraulique. Diverses activités ont été menées avec ce consortium autour de la Commission Internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (la CICOS, créée dès 1999).

Il s’agissait de fournir à l’horizon 2022, les variations spatio-temporelles des hauteurs d’eau des grands fleuves, lacs et rivières, et des débits des grands cours d’eau et des niveaux des océans. Ces données d’altimétrie spatiale ouvrent de nombreuses perspectives, pour la recherche scientifique comme pour la gestion opérationnelle des ressources en eau, notamment pour les grands fleuves transfrontaliers.

INRAE, notamment G-Eau, avec des travaux et de nombreuses publications reconnus par la communauté internationale, est membre de l’équipe scientifique internationale du projet depuis 2014 et travaille surtout sur les aspects hydrologiques et hydrauliques. Le 22 juillet 2019 la signature d’une convention INRAE/CNES avait permis de mettre en synergie leurs compétences au service des ODD (Adaptation de l’agriculture et de l’environnement au changement climatique).

Le démarrage concernait le bassin du fleuve Sénégal avec l’OMVS pour se poursuivre sur le bassin du Niger en collaboration avec l’ABN (cf. plaquette du Groupe de Travail sur l’hydrologie spatiale ).

Le fleuve Congo a été retenu comme fleuve expérimental surtout en raison de son débit : 2e plus important du monde après l’Amazone, de sa taille : 4 700 km, des divers enjeux : transport fluvial, irrigation, eau potable, hydroélectricité, ainsi que de sa nature internationale et transfrontalière (son bassin versant traverse en effet 7 pays).

Avec Pierre-Olivier MALATERRE, l’équipe GHOSTE de G-EAU reconstitue des débits des fleuves à partir de données fournies par le satellite.

Elles testent leur algorithme sur une cinquantaine de fleuves dans le monde.

L’ensemble des données sont destinées à être régulièrement mises en ligne sur le site Hydroweb de Theia-land.

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