TDS/EAT : Total Diet Study — Études Alimentation Totale subsaharienne
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En 2018, l’étude impliquant Bruno Le Bizec, DU du LABERCA portait sur l’exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans quatre pays : Bénin, Cameroun, Mali et Nigéria. Cette action incluait l’encadrement par l’UMR LABERCA de la thèse de doctorat de Luc Ingenbleek du CPC. Les conclusions devaient renseigner les gestionnaires du risque dans la perspective d’une meilleure connaissance de la sécurité sanitaire des aliments produits dans les pays impliqués et de l’identification d’options de gestion pour diminuer l’exposition des populations à certains dangers chimiques. La FAO et l’OMS ont contribué à lever 1 million USD pour financer ce projet. La coordination du projet a été portée par le Dr Jean-Charles Leblanc, la production de données et la coordination de l’action des laboratoires a été assurée par le Prof Bruno Le Bizec, le pilotage technique du projet a été confié au Dr Luc Ingenbleek. Il a été décidé que les données devraient alimenter une étude dotée d’un spectre large de dangers chimiques pour l’évaluation du risque associé aux polluants organiques persistants (POPs) dans le cadre d’une alimentation typique en Afrique Subsaharienne. En effet, l’exposition aux POPs passe par la réalisation d’études alimentation totale (EAT, TDS en anglais) qui permettent de préciser à la fois les données d’occurrence de ces dangers chimiques dans les aliments et les habitudes alimentaires des populations étudiées, dans les quatre pays sélectionnés. Les niveaux de contamination de six classes de POPs (Dioxine, PCB, pesticides organochlorés, retardateurs de flammes bromés et chlorés, substances perfluoroalkylées) ont été déterminés dans des aliments tels que préparés et consommés dans ces pays.
Vu son ampleur, le projet a également été soutenu par le FANDC (STDF/PG/303). Différentes institutions nationales de coordination de pays africains partenaires se sont associées. Au Cameroun, le Centre Pasteur (CPC), au Bénin, l’ABBSA (dir. du LCSSA), au Mali, l’ANSSA et le LTA du think-tank Wathi et enfin, au Nigéria, le NAFDAC. Les taux de contamination mesurés ont permis de relever que des concentrations plus élevées étaient retrouvées dans les échantillons les plus lipophiles (e.g. poissons…) mais aussi que la combustion du matériau de fumage pourrait être une source probable de forte contamination notamment en HAP.
Outre ses activités de recherche au travers de son UMR, le LABERCA est une référence nationale (LNR) pour ses activités en appui à la Direction Générale de l’Alimentation (MASA).