Christine Argillier – Directrice de recherche, écologue des milieux aquatiques (témoignage issu du dossier « Science et directive-cadre sur l’eau 20 ans de recherche en hydrobiologie pour le bon état écologique des milieux aquatiques » – 2021)
« Ceux qui se sont lancés dans l’aventure y croyaient. Instaurer un système d’évaluation de l’état des milieux aquatiques, basé sur la biologie, à un échelon national, avec une harmonisation européenne, était engageant et motivant. Il fallait être prêts à prendre des risques, et une direction qui nous accompagne, ce que nous avions la chance d’avoir. La motivation initiale pour se lancer dans l’appui aux politiques publiques est indéniablement d’avoir envie de faire de la recherche finalisée. Ce n’est pas toujours simple et nous amène souvent hors de notre zone de confort, mais cela permet de se retrouver au coeur de l’action, de croiser des points de vues et de faire bouger, même modestement, certaines lignes. Ici, il y avait tout à construire, c’était donc passionnant. »
Témoignage issu de notre dossier thématique
Dossier thématique
Science et directive-cadre sur l’eau 20 ans de recherche en hydrobiologie pour le bon état écologique des milieux aquatiques
Rétablir le bon état des masses d’eau européennes en une vingtaine d’années, c’est le défi lancé en 2000 par la directive-cadre européenne sur l’eau (DCE) aux États membres. Les connaissances manquant alors pour sa mise en oeuvre, la Direction de l’eau et de la biodiversité (DEB) du ministère de l’Environnement et l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) concluent dès 2007 une collaboration d’envergure avec plusieurs organismes de recherche. Du fait des recherches menées en hydrologie, biologie et écologie, le Cemagref/Irstea et l’INRA, aujourd’hui INRAE, comptent parmi les premiers partenaires. Si le travail se poursuit pour atteindre l’objectif de bon état écologique, les apports de la science pour la mise en oeuvre de cette politique publique environnementale, aussi novatrice qu’ambitieuse, sont d’ores et déjà conséquents. Retour sur 20 ans de collaboration entre la recherche française et les services de l’État.