Maryline Pioz – Epidémiologiste en santé animale, chargée de recherche à l’UR Abeilles et Environnement (témoignage de 2021)
« C’est un collègue DR très impliqué dans les collectifs d’experts de l’Anses, Luc Belzunces, qui m’a parlé de cette activité. Je souhaitais rendre ma recherche plus concrète et faire bouger les lignes. J’ai donc répondu à l’appel à candidatures de l’Anses pour intégrer le groupe de travail phytopharmacovigilance. Cela fait maintenant presque 2 ans que j’en suis membre. Les débats y sont très riches, car les scientifiques viennent de différentes disciplines. Comme j’étudie les facteurs responsables du déclin des abeilles mellifères, j’ai intégré le sous-groupe Santé animale et biodiversité. L’un de ses rôles est d’analyser les signaux d’alerte remontés à l’Anses sur des effets indésirables de produits phytopharmaceutiques mis sur le marché. Ainsi, suite à un signalement du ministère de l’Agriculture, j’ai contribué à une expertise visant à comprendre si certains produits pouvaient être responsables de dépopulations de colonies d’abeilles en Occitanie sur miellée de tournesol. Je consacre 5 % à 10 % de mon temps à ma mission d’expertise. Elle me donne le sentiment d’être utile et je regrette qu’elle ne soit pas plus prise en compte dans les évaluations individuelles. »