Trois experts d’INRAE présents lors des négociations sur le Traité mondial contre la pollution plastique 

Du 5 au 14 août 2025 s’est tenu à Genève le 2ème volet de la 5ème session du Comité Intergouvernemental de Négociations (CIN-5.2) sous mandat du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) afin d’établir un traité mondial juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique.

Les plastiques s’accumulent et libèrent des débris, microparticules et nanoparticules dans tous les écosystèmes. Les océans, les sols, et les organismes vivants sont aujourd’hui contaminés, laissant peu d’environnements et d’organes exempts de leur présence. La science est indéniable : la pollution plastique nuit gravement à la santé des écosystèmes et des humains.

La Coalition des scientifiques pour un traité efficace sur les plastiques créée en 2022 regroupe 450 scientifiques internationaux afin de constituer un organe scientifique officiel en appui aux négociations du traité. Ces scientifiques portent une expertise rigoureuse et indépendante dans les discussions, traquent la désinformation sur les faits scientifiques, et éclairent les options réglementaires.

3 chercheurs d’INRAE, Xavier Cousin, Marie-France Dignac et Muriel Mercier-Bonin, font partie de cette Coalition et participent aux différents CIN depuis 2023. Leur expertise sur des volets complémentaires de la pollution plastique nourrit la position française en amont des sessions de négociation. Pendant les négociations, les échanges avec les délégués des pays francophones, notamment africains, permettent le partage de connaissances scientifiques sur les risques liés à la pollution plastique. Ces actions se traduisent par une meilleure compréhension des aspects techniques du traité, reflétée par des déclarations de ces pays en faveur d’une réduction de la production plastique, mais aussi par la réglementation des produits chimiques préoccupants et la participation accrue des scientifiques pour éclairer les différentes étapes du processus.

Après 6 sessions de négociation, les États membres peinent encore à s’accorder sur les objectifs, les mécanismes de mise en œuvre et la portée réelle du traité. Dans l’attente de la prochaine session de négociations CIN-5.3, la Coalition des scientifiques devra continuer d’identifier les besoins des délégations, de répondre à leurs demandes et d’apporter les éclairages scientifiques nécessaires afin de surmonter les nombreux blocages qui persistent.

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